mardi 17 avril 2018

Les aides à la conduite progressent encore lentement en France

Selon une étude publiée par Bosch, à l'occasion de la conférence Urbagora organisée par l'ONG Megacities Institute, il s'avère que les systèmes d’aide à la conduite les plus répandus en France concernent... le stationnement. En 2016, 67 % des véhicules neufs dans l'hexagone ont été livrés avec un système de ce type. Ce qui place la France à la première place en Europe pour le taux d’équipement.
 Et la sécurité alors ? En comparaison, le freinage d'urgence est moins répandu chez nous, avec seulement 27 % des véhicules neufs livrés en 2016. Ce qui met l’hexagone à une longue distance de la Belgique et des Pays-Bas, où le taux atteint 39 % (record d’Europe).

Encore plus étonnant : bien que Citroën ait été le premier à commercialiser l'alerte au franchissement involontaire de ligne (avec l'AFIL), cette aide à la conduite ne perce pas en France. Seul 1 véhicule neuf sur 4 (24 %) en était équipé en 2016, selon les données de Bosch. Ce système ne figure pas non plus sur le podium des ADAS en Allemagne.

Nos voisins ont privilégié en revanche l'avertisseur de fatigue : il équipait 37 % des véhicules particuliers neufs livrés en 2016. Autres systèmes populaires en Allemagne : le freinage automatique (38 %) et le régulateur de vitesse intelligent ACC (19 %).

Selon Bosch, le marché européen des aides à la conduite connaît une croissance moyenne de 20 %, par an. L'équipementier espère profiter de cet engouement des automobilistes pour générer 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Il estime que, demain, les ADAS seront aussi évidents que l'autoradio ou l'ESP.

*Sur la base des statistiques d’immatriculation des véhicules neufs de l’Office fédéral allemand des véhicules à moteur (KBA) pour l’année 2016 et des données fournies par l’entreprise IHS Markit spécialisée dans les analyses de marché.