jeudi 20 avril 2017

R.S 2027 Vision : la F1 du futur selon Renault

Pour célébrer ses 40 ans en Formule 1, ainsi que son palmarès exceptionnel, le constructeur français a profité du salon de Shanghai pour dévoiler sous forme de concept la monoplace du futur. La RS 2027 Vision est une étude de style qui préfigure ce que pourrait être la Formule 1 dans dix ans. Une F1 plus humaine, où on pourrait voir le visage du pilote à travers un casque  et un cockpit* transparents et accéder à des données sur la course. Mais aussi, une F1 plus électrifiée et plus connectée.



Renault a prévu des éclairages LED actifs pour rendre les monoplace plus jolies. L'éclairage dans les roues pourrait aider aussi à comprendre quelle est la position du pilote en piste et quel type d'énergie il utilise (thermique ou électrique).


A propos d'énergie, Renault imagine qu'en 2027, la F1 aura encore un moteur thermique (alimenté par de l'essence, contenue dans un réservoir de 60 litres au lieu de 105). Elle sera donc hybride, mais avec plus d'énergie d'origine électrique. La puissance totale sera de 1 mégawatt pour un poids limité à 600 kilos. La puissance du système de récupération et de restitution de l’énergie cinétique sera établie à 500 kW – contre 120 kW pour une F1 de 2017- grâce aux deux unités de type ERS-K, l’une à l’avant et l’autre à l’arrière. Cette disposition des 2 moteurs de 250 kW permet de disposer de quatre roues motrices (comme aux 24 h du Mans).


A noter que, grâce à des batteries à la capacité énergétique doublée par rapport à celles des F1 actuelles, il sera possible de faire rouler la voiture en mode 100 % électrique, par exemple pour le tour de mise en grille, l’entrée et la sortie des stands.

Renault prévoit par ailleurs des suspensions actives, qui pourraient récupérer l’énergie autrement perdue.


La F1 de demain sera donc (encore plus) connectée. La marque au losange a prévu d'y intégrer une communication de type V2V. Elle pourra donc "parler" avec les autres voitures en course pour que chacune ait à sa disposition l’emplacement des concurrents sur la piste ou dans les stands. Cela permet d’alimenter le système prédictif d’avertissement de collision dans la pit-lane et évite de faire partir un pilote de son stand alors qu’un autre arrive à sa hauteur. Un dispositif complété par la communication de type V2X pour être relié avec les infrastructures. Le pilote verrait alors s'afficher sur l’écran numérique du volant des consignes données par la direction de course (drapeaux jaunes, drapeaux bleus, etc.).

Les fans pourront aussi échanger avec leur pilote favori. Ainsi, l’écran numérique placé au centre du volant indiquera au pilote sa position au « fan rank », un classement établi via les réseaux sociaux par les spectateurs. C'est l'équivalent du "fan boost" de la Formule E. Le pilote le plus méritant en piste serait récompensé d’un boost de puissance supplémentaire dans les derniers tours.


L'objectif est bien sûr d'assurer également le transfert entre la F1 et la voiture de série. Transfert qui peut se faire d'ailleurs en sens inverse, ne serait-ce que pour les batteries et l'amortissement piloté. Ce sera le cas aussi pour la conduite autonome. Les F1 du futur intègreront une délégation de pilotage, qui s’activera automatiquement lors d’incidents de courses (safety car, virtual safety car, drapeau jaune, etc.). La circulation « en peloton » et ses restrictions (interdiction des dépassements, vitesse limitée, etc.) sont alors gérées par la monoplace afin de limiter les risques de suraccident et de garantir la sécurité des pilotes et des commissaires.

*Ce dernier est réalisé en une pièce imprimée en 3D.