samedi 22 avril 2017

Opel Ampera-e : la compacte électrique longue distance

J'ai eu l'opportunité de tester en Norvège - le premier pays en Europe en ce qui concerne la mobilité électrique* - l'Ampera-e, la version européenne de la Chevrolet Bolt. C'était un privilège, car on ne sait pas à quelle date sera proposée la voiture en France. Pour le moment cette citadine électrique à longue distance n'est proposée qu'en Norvège, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Suisse.



Et bien sûr la mission était de vérifier si l'autonomie annoncée était au rendez-vous. Opel avait fait le buzz lors du Mondial de l'Auto en 2016, en parcourant un Londres-Paris.


Opel évoque un rayon d'action de 520 km selon le cycle NEDC et de 380 km selon le cycle WLTP (nouveau cycle plus réaliste censé entrer en vigueur cette année). Et ce que je peux dire, c'est que la promesse est tenue. A l'issue de notre essai, sur une durée de 4 heures, alternant ville, campagne et autoroute, il nous restait encore 200 km d'autonomie en arrivant à Oslo.


Sans forcer, avec mon co-pilote Jean-Luc Moreau (Auto Moto et RMC),  nous avons pu mesurer à quel point il était confortable de rouler en électrique, quand on sait qu'on a de la marge au niveau de la batterie. Les résultats sur l'écran de bord en témoignent.


Lors de cet essai, Opel avait pourtant tenu à nous faire passer par une borne de recharge rapide dans un Mc Do. Mais, nous n'en avons pas eu besoin.  


L'essai a donc été concluant. Pour autant, avec mon confrère, nous avons trouvé que l'Ampera-e était bruyante, l'insonorisation aurait pu être plus travaillée. Autre reproche : la pédale de frein ne paraît pas très performante. Sachez que l'on peut s'en passer, grâce à une touche sur le côté gauche du volant (Opel appelle cela une palette) qui déclenche une forte décélération. Elle amplifie la récupération d'énergie, que l'on peut déjà augmenter en optant pour la commande L (Low). Ce qui a donc pour effet de rendre inutile le recours au frein principal. Opel a baptisé cette fonction le "One Pedal Driving".

Mais, c'est une commande assez déroutante et qui demande un peu d'anticipation.


Pour autant, l'Ampera-e se positionne comme la voiture électrique de grande diffusion la plus performante. Et à près de 40 000 euros (hors bonus VE), soit plus ou moins le prix de l'ancienne Ampera, avec une batterie de 430 kg et de 60 kWh, c'est une alternative que je considère déjà plus séduisante que la future Model 3 de Tesla.


Voici un petit tableau qui permet de comparer les performances de cette Opel électrique par rapport à la concurrence. Opel fait donc mieux que la ZOE, la référence du VE en Europe.


En dehors de la batterie, d'origine LG, un autre argument est bien sûr la possibilité de recharger voiture sur une borne de recharge rapide. On récupère 150 km d'autonomie en 30 mn. Sinon, on peut aussi dire que l'Ampera-e est dynamique au niveau de l'accélération (7,3 secondes de 0 à 100 km/h), et que sa puissance de 150 kW (204 ch) nous a semblé largement suffisante.


La voiture a par ailleurs d'autres qualités avec la connectivité (Android Auto, CarPlay et OnStar, plus la recharge du smartphone par induction) et des aides à la conduite.


Autre bonne surprise : un certain confort pour les passagers à l'arrière au niveau des genoux et des jambes. Le volume du coffre est aussi très appréciable.

Voir les photos.

Dans un prochain post, je vous parlerai du marché de la voiture électrique en Norvège.

*La Norvège compte plus de 150 000 véhicules électriques en circulation, sachant que l'électrique représente 35 % de parts de marché pour les véhicules neufs en comptant le VE et l'hybride rechargeable. Comme la demande est déjà forte (4000 commandes pour la seule Norvège), l'Ampera-e - qui est fabriquée dans une seule usine de GM aux Etats-Unis - arrivera donc plus tard en France.