vendredi 28 avril 2017

Google revient-il dans la course à la voiture autonome ?

L'an dernier, Alphabet (maison mère de Google) a décidé de faire du programme de voiture autonome une division à part entière, désignée par l'entité Waymo*. L'objectif est de faire du business. On a appris ces derniers jours que la compagnie venait de commander 500 monospaces Chrysler Pacifica supplémentaires à Fiat-Chrysler. Mais, la décision la plus emblématique est d'ouvrir les tests à des non-ingénieurs.


Comme vient de le faire en France le groupe PSA (sur la base de panels et de salariés qui ne travaillent pas sur ces thématiques), Waymo a décidé de consulter les usagers. La société a donc ouvert un programme Easy Riders, auquel peuvent s'inscrire des volontaires. Dans un premier temps, il s'adresse à des résidents de la ville de Phoenix, dans l’Etat de l’Arizona. Une fois sélectionnés, ils pourront utiliser les monospaces autonomes, au moyen d'une application pour smartphone.

Le géant du web recherche des profils variés et des personnes qui ont des besoins de transport variés. L’objectif est de recueillir des informations sur la façon dont les gens utiliseront cette technologie et comment ils la perçoivent. Waymo espère arriver à plusieurs centaines de cobayes.

Engagé depuis 2009 dans ce programme, et présenté à tort comme un pionnier (les constructeurs automobiles y travaillent depuis des décennies), Google fait face à une offensive sans précédent de la part de l'industrie automobile. Il doit par ailleurs affronter la concurrence d'Uber, avec qui il est en procès sur fond de piratage de brevets.

Ce n'est donc qu'une étape. Comme un vulgaire industriel, le champion de la Silicon Valley passe lui aussi par la case expérimentation avec des vraies gens.

*Dirigée par John Krafcik, un ancien de Hyundai et de True Car.