jeudi 30 juin 2016

La mobilité hydrogène se met en ordre de marche

Hier et aujourd'hui se tenait à Grenoble la 4ème édition des journées de l'hydrogène. Une manifestation organisée par l'AFHYPAC et qui bénéficie d'un contexte on ne peut plus favorable. L'hydrogène a été mis en avant par la loi de transition énergétique, a su faire parler de lui pendant la COP21, a eu droit à quelques rapports favorables (ADEME, Conseil Général de l'Ecologie) et figure dans les technologies d'avenir de la Nouvelle France Industrielle. Les journées de Grenoble ont permis aussi d'entendre quelques annonces.



La plus importante concerne l'appel à projets pour l'hydrogène dans les territoires. Lancé par le ministère de l'écologie, il a eu un succès bien au-delà des espérances. La chef de projet Stockage de l'énergie au sein de la NFI, Florence Lambert, a révélé qu'entre 80 et 100 projets devraient être déposés. Les collectivités veulent s'associer avec des industriels pour déployer des flottes de véhicules à l'hydrogène.


En complément, le responsable de H2 Mobilité France, Fabio Ferrari, a dressé le tableau de la mobilité à l'hydrogène dans l'hexagone. A ce jour, on dénombre déjà une douzaine de stations dans le pays. Elles sont situées à Albi, Dole, Luxeuil, Paris (pont de l'Alma avec Air Liquide, Ivry avec la mairie de Paris), Grenoble, Lyon, Saint-Lô et Valence. Sur la période 2016-2018, 27 autres stations sont prévues avec l'aide de fonds européens. Elles seront implantées à Bordeaux, Lyon, Montélimar, Nancy, Nantes, Paris (sud, ouest, nord), Rodez, Rouen, Sarreguemines, Valence, ainsi qu'en région Basse-Normandie.

Dans le cadre de la NFI, l'ambition est d'arriver à déployer 100 stations d'ici 2020 et d'avoir 1000 véhicules sur les routes. Des chiffres qui permettraient de tenir la comparaison à l'international.


Les stations feront de l'hydrogène à la demande, à partir d'énergies renouvelables et grâce à un électrolyseur intégré.


Quand on parle de mobilité, on pense bien sûr aux voitures. Il est vrai que l'on peut voir en France des Kangoo H2 (avec prolongateur d'autonomie sous la forme d'une pile à combustible), comme ceux de la flotte du projet HyWay, et des Hyundazi ix35 FC. La Mirai fera son apparition dès le mois de septembre avec quelques exemplaires au compte-gouttes.

A 10 euros le kg pour l'hydrogène, et avec un surcoût encore important, le véhicule à hydrogène reste encore un produit rare. Il y a pourtant une attente de la part des collectivités.


Mais, il faut penser aussi aux camions de livraison, aux bus (il existe en France un cluster H2 Bus) aux chariots-élévateurs et même au vélo.

En France, la situation se débloque même si l'hydrogène n'est pas franchement encouragé pour le moment par PSA et Renault. Mais, ça évolue m'a-t-on confirmé à Grenoble. Et cela est vrai aussi du côté des équipementiers.

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