jeudi 14 avril 2016

Navya, futur champion de la navette autonome ?

Après la présentation hier du service de navettes autonomes mis en place à la centre de Civaux, je voulais revenir plus en détail sur la stratégie de Navya. J'ai assisté aux premiers pas de la navette Arma lors du congrès ITS de Bordeaux, en octobre dernier, et j'ai pu m'entretenir avec le PDG de l'entreprise, Christophe Sapet. Nous avons évoqué le potentiel de cette société, qui a la chance d'avoir un produit assez unique.



Navya est née sur les cendres d'Induct, une PME qui a elle-même capitalisé sur le savoir-faire de l'INRIA. Ce que l'on peut dire, c'est que les effectifs de la société croissent beaucoup (la R&D sur Paris, l'opérationnel à Lyon). L'objectif est de vendre 25 navettes cette année.


Sur son site, l'entreprise revendique 10 000 km parcourus avec ses navettes et le transport de 15 000 personnes. Alors que tout le monde parle de 2020 pour le véhicule autonome, Navya veut montrer que la technologie est déjà là pour des applications en site privé.


Le partenariat avec Transdev autour de la centrale de Civaux pourrait déclencher d'autres ventes. La PME lyonnaise pourrait intéresser des aéroports, comme celui de Zaventem près de Bruxelles.

Mais, il y a aussi des expérimentations qui se préparent en centre-ville. C'est le cas dans la ville de Sion, en Suisse. En France, deux grandes villes sont d'ores et déjà candidates, dont Lyon qui abrite le siège de l'entreprise. Il y a un enjeu de réduction de la pollution.


Par ailleurs, Navya regarde du côté des Etats-Unis. Un test est prévu en Californie sur le site de GoStation (une ancienne base navale). La société s'intéresse également à la région d'Ann Arbor près de Detroit, où a été aménagé le site de test M-City. Le coeur balance entre la côte ouest, patrie des Google and co, et la côte est. Mais, l'Asie est aussi un continent porteur pour ce type de véhicule.

Pour une fois que le made in France est en situation de monopole, profitons-en.