samedi 7 mars 2015

Les voitures autonomes du salon de Genève

Contrairement à ce que je pensais, Volvo n'a pas communiqué sur le thème de la conduite autonome à Genève, alors qu'il a pourtant tenu une conférence de presse sur Internet peu de temps avant pour dévoiler la technologie utilisée dans le cadre du projet Drive Me à Göteborg. C'est donc du côté d'autres acteurs qu'il faut se tourner. Et il faut dire qu'une fois de plus, c'est Rinspeed qui a volé la vedette avec son étonnant concept Budii, une voiture autonome - et même robotisée - sur la base d'une BMW i3.



L'élément le plus spectaculaire de ce concept est le bras robotisé qui déploie le volant quand le conducteur ressent l'envie de reprendre les commandes. Notez qu'en mode automatique, le volant reste en position centrale derrière la console centrale.


Il s'agit d'un bras robotisé et articulé de marque Kuka, comme ceux que l'on trouve dans les usines. Et il peut passer le volant à gauche ou à droite. La démo est assez étonnante.


Le concept Budii illustre en fait l'interaction entre l'homme et la machine. A la base, le véhicule est piloté par l'électronique. Il dispose de capteurs, dont ce bras télescopique qui permet d'avoir une vue en 3D de l'environnement. La Budii a aussi la capacité de dialoguer avec les autres véhicules et l'infrastructure.


Le véhicule étrenne par ailleurs la plateforme multimédia de Harman, l'un des partenaires du projet. Une plateforme qui donne accès à des applications et qui affiche l'essentiel des informations dans le tableau de bord.


Le concept, c'est donc la voiture qui mémorise les habitudes du conducteur et anticipe sur ses désirs (mode automatique ou non). Intéressant, mais comme toujours on attend de voir l'application concrète des projets de Rinspeed.

Voir les photos de la Budii : https://s.joomeo.com/54f8713d7cb93


Dans un autre genre, tout aussi improbable mais encore plus spectaculaire, voici la Torq. C'est une voiture de course électrique et autonome (SRDC : Self Race Driving Car) signé par le bureau italien ED Design. C’est pour cela d’ailleurs qu’elle n’a ni vitres, ni pare-brise. Cela favorise l'aérodynamique, mais il ne faut pas être claustrophobe pour monter à bord.


En ce qui concerne les performances, elle roule à 250 km/h grâce à ses 4 moteurs électriques qui génèrent une puissance de 800 ch et délivrent deux fois plus de couple qu’une Formule 1. D'après le dossier de presse, elle pourrait faire un tour de circuit au Mans en 4 mn. L’autonomie, elle, plafonne à 170 km.


L’idée, c’est de piloter la machine par de l’électronique, grâce à des capteurs sur le véhicule (caméras et lidars). Mais, deux personnes peuvent prendre place à bord, dont un... pilote. Le concept joue là encore la carte de l'interaction entre la machine et l'humain. Et les concepteurs revêraient de pouvoir coopérer avec des champions pour recueillir leurs impressions.

Voir le diaporama de la Torq : https://s.joomeo.com/54f878d8547a6