samedi 4 janvier 2014

Ferrari : l’électronique au service de la performance

La firme de Maranello propose des aides à la conduite pensées pour la piste et dérivées de son expérience en F1. Ainsi, la 458 Speciale introduit un système de contrôle de la prise d’angle (SSC : Side Slip Angle Control). Grâce à un logiciel sophistiqué, qui tient compte de l’accélération latérale, l’angle de lacet, l’angle au volant et la vitesse, et compare ces données à des références pré-établies, le conducteur peut contrôler en finesse la trajectoire par un léger survirage et avec un couple distribué de façon optimale grâce au système de contrôle de motricité F1-Trac et le différentiel électronique (E-Diff).


Il existe un menu avancé de télémétrie qui permet d’enregistrer sur un iPad les données de conduite sur un circuit ou une route pré-enregistrés et d’accéder ensuite à un programme Virtual Engineer qui, mesures GPS à l’appui, permet de revoir et corriger des erreurs de pilotage.


La 458 Speciale embarque également des suspensions à électro-aimants dont le champ magnétique peut être modifié à chaque milliseconde pour des réactions immédiates au volant. C’est la 3ème génération de ce système d’amortissement, baptisé SCM3.


Ferrari a aussi développé un système intelligent de traction intégrale pour la FF, son seul modèle à 4 roues motrices. Il utilise un système de transfert de la puissance (Power Transfer Unit : PTU), directement relié au moteur et qui envoie du couple sur les roues à l’avant (et en équilibrant entre la gauche et la droite) quand cela est nécessaire. Il n’y pas de lien mécanique entre l’essieu avant et arrière, ce qui signifie qu’en fonction des circonstances de conduite, la FF peut se conduire comme une propulsion ou en mode 4 roues motrices.


A noter que l’ABS avec distribution électronique de la force de freinage (EBD) intervient individuellement sur chaque roue, de même que l’ESC. Dès que l’on lève le pied de l’accélérateur, un système PreFill prépare les freins pour réduire la distance d’arrêt.


Sur chaussée glissante, l’accélération est dosée en douceur de façon à ne pas faire patiner les roues, contrairement aux systèmes classiques qui utilisent l’ASR ou le différentiel électronique pour canaliser la puissance.



Un autre modèle d’exception est LaFerrari, dont le système hybride interagit avec d'autres systèmes de commande dynamique à bord. Ainsi, la voiture répond intelligemment aux commandes du conducteur. Les algorithmes développés par Ferrari permettent l'intégration optimale du moteur électrique et du V12, pour une réponse instantanée. Au passage, signalons qu’à chaque fois que le moteur thermique produit plus de couple que nécessaire, par exemple dans les virages serrés, le couple en excès est converti en énergie et stocké dans les batteries, au lieu d'être envoyé dans les roues.


La firme italienne propose sur ses modèles ce qu’elle appelle le Manettino. C’est un système de molette au volant qui permet de sélectionner le mode de conduite désiré entre Sport, Comfort, Wet (pluie) et Ice/Snow, sans oublier la désactivation de l’ESC. Des versions plus radicales proposent aussi un mode Race pour la piste. La panoplie est complétée par des éléments aérodynamiques mobiles qui s’activent automatiquement pour optimiser la performance.