mardi 21 mai 2013

Eco Marathon et Shell Energy Lab : le plein de futur

Comme promis, je reviens sur l'Eco Marathon Shell que j'ai suivi pendant deux jours à Rotterdam. Ce qui m'a étonné, c'est de voir à quel point l'épreuve est montée en gamme. L'accueil est bien plus professionnel (performances en temps réel en ligne, relais sur les réseaux sociaux, suivi vidéo) et le plateau est beaucoup plus relevé (l'Europe au sens large, avec des équipes venues de Norvège, d'Ukraine, de Grèce, de Turquie et même du Maroc). Autre nouveauté, et pas des moindres, depuis que l'Eco Marathon se dispute à Rotterdam, en site urbain, le public peut venir gratuitement assister à l'événement et discuter avec les équipes, qui ne demandent qu'à partager.


On peut voir ici un signe de cet engouement populaire.
Voir le diaporama : http://s.joomeo.com/5198a014a2d2b


A ce propos, j'aimerais mentionner l'existence de l'Energy Lab. Cette expo temporaire à base d'animations permet de sensibiliser petits et grands sur l'évolution des énergies.
Voir le diaporama : http://s.joomeo.com/51989374d945b


A défaut de pouvoir tourner sur la piste, il est possible de tester un simulateur et d'éprouver ainsi les sensations des concurrents. Bien sûr, ce n'est pas la vitesse qui prime, mais le dosage subtil du pied sur l'accélérateur pour consommer moins.


L'enthousiasme est toujours là. Qu'il s'agisse de grandes écoles (Polytechnique, Université de Compiègne...), de lycées techniques (La Joliverie et tant d'autres), ou même d'amateurs motivés (des apprentis d'un CFA de Drancy par exemple), tous ces jeunes travaillent jour et nuit pour peaufiner leur engins.


Le team néerlandais Eco 4 Roses a développé un système roue libre pour économiser du carburant.


Malgré la généralisation des ordinateurs portables et des connexions wi-fi, ils travaillent aussi avec des moyens de fortune, mais ça fonctionne... ou pas.


Il faut en effet passer le cap de l'inspection technique et avoir un véhicule en état conforme en tous points (y compris au niveau de la sécurité).


Au niveau des tendances, on remarque une grande créativité chez les concurrents. J'ai vu ainsi une Coconut Car (une coque en apparence de noix de coco) et pas mal d'autos dont le design est très soigné.


Celle-ci était ma préférée : une auto préparée par l'Université de Technologie de Graz (Autriche).


Mais, la vraie nouveauté est la ressemblance progressive avec les autos de série. La catégorie Urban Car, apparue en 2003, se rapproche peu à peu de l'automobile et préfigure d'ailleurs peut être ce que sera la citadine light et ultra sobre de demain. Avec un poids de 203 kg maxi, elle reste encore loin du poids idéal de 700 à 800 kg que cherchent à atteindre les constructeurs.
Voir l'album sur les voitures 2013 : http://s.joomeo.com/5198a6de32664


Pour avoir discuté avec Gilles Vanier, le directeur technique de l'Eco Marathon Shell Europe, j'ai eu confirmation que les jeunes ingénieurs qui ont disputé l'épreuve intéressent beaucoup les recruteurs. Ils savent ce qu'est l'allègement et l'optimisation de la consommation de carburant. Certains ont peut être pu approcher Luca Marormini, en charge des moteurs et de l'électronique au sein de la Scuderia Ferrari, dont Shell est partenaire, et qui est venu sur place. Comme dans l'automobile, on assiste à un foisonnement dans le domaine des énergies alternatives. L'électrique est en plein essor, de même que l'hydrogène.


A ce propos, on notait la présence d'un centre d'essai pour véhicules électriques, attenant à la piste de l'Eco Marathon Shell. C'était l'occasion de tester la BMW Active E, la Nissan Leaf, l'Opel Ampera, la Peugeot Ion, le Renault Twizy, ou encore la Smart Fortwo ED.


Enfin, mondialisation oblige, l'Eco Marathon Shell pourrait se tourner vers d'autres régions après l'Europe, l'Amérique et l'Asie. Il est question d'organiser également l'épreuve au... Qatar.