jeudi 2 février 2012

L'industrie automobile doit s'adapter pour réussir le passage à l'électro mobilité

Dans le cadre d'une étude, réalisée par Cap Gemini à la fin 2011 auprès d'un un panel de plus de 60 experts de l’industrie automobile dans le monde, 80% des sondés affirment que le futur de l’industrie automobile réside dans les innovations technologiques et les services liés aux véhicules électriques. L'enquête révèle par ailleurs qu'au-delà de la technologie, les constructeurs doivent réinventer leur positionnement stratégique face à la concurrence et se rapprocher de leurs partenaires. Ces changements doivent intervenir dans les 5 à 20 ans à venir.



Cap Gemini commence par définir ce qu'est l'électro-mobilité. Car, il serait réducteur de limiter le concept à un seul véhicule à qui on ajoute une batterie et un moteur électrique. Il faut aussi ajouter dans la boucle les fournisseurs d'énergie, les intégrateurs de systèmes informatiques et les opérateurs de services*. A priori, les constructeurs resteront les principaux décisionnaires selon les experts, mais ils devront davantage se reposer sur leurs fournisseurs de rang 1 qui ont souvent plus d'expertise qu'eux et s'ouvrir davantage à de nouveaux entrants. Cap Gemini rappelle qu'à chaque révolution, comme lors du passage de la machine à écrire à l'ordinateur, c'est rarement le pilier de l'ancienne technologie qui s'impose sur le marché.


Pour réussir la transition, les constructeurs vont devoir adapter leur fonctionnement. C'est à dire : favoriser l'innovation, établir des partenariats et... accepter les changements. Le passage à l'électro mobilité va devoir les conduire à renoncer au confort de leur position dominante dans le domaine des véhicules thermiques. Il faudra aussi faire l'effort de répondre aux attentes des clients. Les marques qui ne sauront pas s'adapter ne ne joueront qu'un rôle mineur dans la chaîne de valeur.

*Qui vont du loueur à des start up comme Better Place par exemple.