mardi 8 novembre 2011

StelLab : le hub de recherche de PSA pour anticiper les innovations de rupture (seconde partie)

Après avoir présenté le concept StelLab, qui consiste chez PSA à élargir son champ de recherche, grâce à un réseau de laboratoires très pointus dans leur domaine et qui aiment collaborer avec les industriels, voici quelles sont les innovations que le groupe compte introduire d'ici quelques années sur ses modèles. Il faut tout d'abord préciser que l'humain est au centre des préoccupations des chercheurs. C'est même un facteur récurrent, que ce soit au niveau de l'interface homme-machine ou de l'aspect cognitif. Et ça, c'est plutôt bien.




Par exemple, le labo Neosound travaille sur le design et les interfaces sonores du futur. Un des axes de recherche est le son spatialisé. Un peu à la façon d'Arkamys et du son 3D chez Renault (mais de façon plus chiadée encore), on a le sentiment qu'un orchestre joue dans la voiture, alors que le son ne sort que sur deux haut parleurs. Avec le numérique, on peut simuler beaucoup de choses et finalement influer sur notre cerveau qui - c'est ce que j'ai appris - adapte l'écoute par rapport à ce que l'on voit.
Un exemple de design sonore : pour les voitures électriques, il consiste à produire un son numérique, destiné aux piétons, qui peut faire comprendre que la voiture accélère et arrive à une certaine vitesse.
Encore plus surprenant : on nous a aussi présenté un système qui modifie la voix. Ce synthétiseur rend la voix plus grave ou la féminise. Pour quoi faire ? Cela pourrait servir par exemple pour personnaliser la voix de synthèse du GPS ou d'autres commandes à réponse vocale dans le véhicule. PSA Peugeot Citroën explore d'autres voies dans le numérique et essaie de voir comment l'intégrer à l'automobile. Et le son numérique est clairement une piste d'avenir.


Des travaux sont également menés dans le domaine de l'optique et de l'interface homme-machine Voici par exemple un affichage transparent qui pourrait être intégré dans le vitrage. J'ai vu aussi des développements qui font appel à l'hologramme, à la 3D et à la projection d'un laser. L'affichage du futur sera étonnant. Autre innovation à venir : des ampoules plates qui pourraient réduire significativement la taille et l'encombrement des phares et des feux.
Un autre exemple de l'apport des Open Labs : en s'inspirant de la vision des insectes (mouches, abeilles), avec des capteurs bios, PSA va pouvoir développer des caméras bien plus efficaces pour la détection d'obstacles (et également moins chères) que les radars. 


Ce que l'on voit ici, c'est une carrosserie. Mais, chez PSA on envisage de la recouvrir éventuellement d'un film solaire pour récupérer de l'énergie et alimenter ainsi par exemple les équipements électriques de bord. Autre piste de travail : l'ajout de jets d'air pulsés à l'arrière du véhicule pour réduire la traînée et améliorer ainsi l'aérodynamisme.
Une autre application m'a bluffé. Il s'agit d'un système qui, placé dans la carrosserie et en jouant sur des vibrations, peut servir justement à réduire les bruits désagréables de roulement et en évitant le recours à des matériaux isolants. Le gain à la clé est de près de 10 kg. Et tout cela à partir d'une innovation développée pour le génie civil que PSA a adaptée à l'automobile. On en verra prochainement la traduction sur un coupé cabriolet.


Et pour finir, parlons un peu de robots. Comme je m'y attendais, il a été question d'automatisation de la conduite (pour certaines tâches seulement). C'est un point sur lequel les constructeurs travaillent. Pour cela, PSA peut s'appuyer sur les travaux à l'EPFL de Lausanne. Il existe un autre projet, qui concerne cette fois le travail en usine. A horizon 2025, le groupe souhaite introduire des robots capables d'interagir avec l'homme et qui pourraient l'aider en toute sécurité sur les lignes de montage.
Voilà un premier aperçu, mais StelLab n'en est qu'à ses débuts.