jeudi 20 octobre 2011

Cybergo : le transport automatisé de demain ?

Hier, la ville de Fontainebleau a organisé une journée "post carbone", au cours de laquelle une démo de la navette Cybergo a été organisée. Les habitants et les curieux ont pu faire l'essai de ce véhicule à 8 places, électrique et entièrement automatisé, dont j'ai déjà parlé sur ce blog. La municipalité aimerait pouvoir mettre en place ce type de navette en site propre, en complément des autres modes de transport, en particulier pour assurer la desserte entre la gare de Fontainebleau-Avon et le château, où le trajet à pied prend une demie-heure. C'est un enjeu en matière de tourisme, mais aussi dans le cadre d'une réflexion sur la mobilité et les éco quartiers.



Cybergo est un projet porté par la société Induct. Il s'agit d'une petite PME de la région parisienne, qui a déjà eu l'occasion de travailler sur des véhicules automatisés (un buggy du Dakar qui a concouru dans le cadre du Darpa Challenge et un Scenic). Elle a récemment bénéficié d'un apport de Mangrove Capital, l'un des fonds d'investissement de Gérard Lopez, le patron de Genii Capital et propriétaire de l'écurie Lotus Renault F1. La dernière création d'Induct est un drôle de navette dont on ne distingue ni l'avant ni l'arrière. Elle est découverte et surmontée d'un auvent.



Techniquement, elle est équipée de 4 télémètres laser d'une portée de 200 m, (chacun étant orienté à 90 degrés pour donner une vue globale à 360 degrés) et d'une triple caméra. Une première phase consiste à "numériser" l'itinéraire souhaité, en faisant l'acquisition de données. La navette Cybergo se constitue une carte de son environnement, ce qui lui permet ensuite de se repérer avec précision. Elle peut ensuite évoluer en mode automatique, avec la capacité de s'arrêter si elle rencontre des obstacles comme des piétons.



C'est aussi un véhicule propre. La Cybergo est équipée d'un moteur électrique et de batteries lithium-fer qui permettent de parcourir 100 à 150 km en fonction du nombre de passagers. Induct prévoit d'installer des batteries lithium-soufre de son partenaire Oxis, plus performantes. Une version avec des supercapacités, d'une autonomie d'un km, mais pouvant se recharger par induction à chaque arrêt, est aussi à l'étude.

Voir le diaporama :