mardi 21 juin 2011

A la découverte de la Mia Electric (troisième partie)


Suite et fin de la présentation de la Mia Electric. Après la présentation de l'entreprise et le récit du tout premier essai de ce modèle, je propose de lever une partie du voile sur la stratégie. L'un des atouts de ce véhicule, c'est qu'il est connecté. Lors de sa conception, Mia Electric, a prévu deux bus CAN pour l'électronique embarquée, dont l'un prévu pour la télématique. La micro citadine embarque un boîtier avec une puce GPS et une connexion 3 G, ce qui permet de remonter des données en temps réel (suivi, maintenance), mais aussi de piloter certaines fonctions à distance (activation de la climatisation, verrouillage des ouvrants). Ces fonctions ont été pensées par rapport à l'auto partage, mais elles vont s'avérer très pratiques également pour le grand public.



Dans le cadre de son ouverture aux particuliers (Heuliez n'a jamais vendu qu'aux constructeurs et c'est aussi une première pour Mia Electric, toute jeune entreprise issue d'Heuliez), la société doit en effet s'appuyer sur de nouveaux outils. Et, précisément, la communication embarquée permettra de faciliter les interventions en après-vente. En ce qui concerne la distribution, Mia Electric passe pour le moment par son site Internet pour prendre les commandes, mais un partenaire doit être annoncé d'ici la rentrée. Son profil devrait créer la surprise par rapport à ce qui se fait d'habitude dans l'automobile.


La Mia va connaître également des évolutions techniques. Un pack batterie de 18 kWh est prévu à terme, pour les clients qui nécessitent d'avoir plus d'autonomie. Par ailleurs, un prolongateur d'autonomie à base de pile à combustible est aussi à l'étude, avec cette fois un rayon d'action qui passerait à 300 km.


L'autre événement est l'arrivée programmée d'un autre modèle dans la gamme. La Mia aura une grande soeur en 2014. Précisons que Mia Electric bénéficie du concours de deux pointures du design, avec Murat Gunak (ex patron du style chez Volkswagen) et David Wilkie (qui officiait chez Bertone). L'un habite Wolfsburg en Allemagne et l'autre Turin en Italie, mais ils viennent la semaine à Cerizay pour travailler sur les projets.


Et parmi les projets, en voici un autre. Il a pour nom Agiwhyl. Il s'agit en fait de la suite, sous le nom de Mia, du projet initié par Heuliez avec Michelin sur la Will : la voiture sur base d'Opel Agila équipée des moteurs roue Active Wheel. Le projet se poursuit dans le cadre de l'Ademe, mais le souhait est de pouvoir proposer une solution commercialisable d'ici deux à trois ans.
Pas mal pour une PME établie dans les Deux-Sèvres... Mais, rappelons que Mia Electric capitalise sur une expertise de longue date : Heuliez avait lancé dès 1984 la fabrication de ses premiers véhicules électriques (des bus à Tours), a produit tout de même 6500 véhicules pour PSA (des Peugeot 106 et Citroën Saxo électriques) et a collaboré avec Dassault de 2001 à 2007 à travers la SVE (Société des Véhicules Electriques).