jeudi 23 juillet 2009

Un asphalte anti bouchons ?



Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler d'un canular. On reçoit parfois des mails d'un goût douteux sur des logiciels pas chers ou des produits censés doper les performances sexuelles... Là, j'avais reçu un mail signé d'une certaine Isabelle qui, sous le titre "incroyable mais vrai", parlait d'une solution anti-bouchons. Et quand j'ai ouvert le mail, je suis tombé sur ce vrai-faux article de presse parlant d'un asphalte intelligent avec des polymères ultra-durcissants qui favorisent une circulation plus fluide. Ainsi, la société Poly-X, créée en marge du Grenelle de l'Environnement, aurait trouvé un procédé astucieux pour limiter les encombrements. Sur la forme, c'est très bien fait et on a envie d'y croire. Mais, quand on va sur le site www.anti-bouchons.net, là, on découvre le pot aux roses.
Le site parle de circulation alternée, de régulation (régulation au péage et feux rouges tous les 5 km) et de plantes dans les voitures (un géranium) pour limiter les émissions de CO2. C'est à ce moment vraiment qu'on découvre que tout cela est faux, et que ce buzz a pour vocation de renvoyer vers le site www.infotrafic.com. Ce prestataire a mis en place la première plateforme communautaire, en partenariat avec Coyote. Les utilisateurs de cet avertisseur GPS de radars signalent en temps réel tout problème de circulation (bouchon, accident), afin de le faire savoir aux autres, exactement comme ils le feraient pour un radar. Et, comme ils sont 150 000, ça fait une base suffisamment solide pour renseigner de façon plus fine qu'avec des capteurs.
Ce partenariat entre Infotrafic.com et Coyote va dans le sens de l'histoire. On voit bien que l'information trafic n'est pas fiable en France et qu'on est bien en dessous de la réalité, faute d'une couverture suffisante. C'est pour cela que les fournisseurs (Mediamobile, Viamichelin) utilisent des véhicules traceurs et qu'on enrichit aussi cette info à partir de la vitesse de déplacement des mobiles (Tom Tom LIVE avec SFR). Pour avoir travaillé dans une radio d'autoroute, je peux témoigner que l'info parvient beaucoup plus rapidement quand des auditeurs appellent.
Nous vivons donc à l'ère du trafic communautaire et ça c'est une technologie d'avenir.