jeudi 9 juillet 2009

La conduite automatisée au secours des aveugles ?

Et voici que l'on reparle de la conduite automatisée... Pourquoi ? Tout simplement parce qu'un exploit vient d'être réalisé il y a quelques jours sur le circuit de Lédenon, dans le Gard. Un aveugle a pris le volant d'une voiture qui se conduit toute seule.




L'auto, je la connais. C'est la Scenic robotisée de la société Induct : une start up spécialisée dans la géolocalisation et l'assistance à la conduite, membre du pôle de compétitivité Mov'eo. Je l'ai d'ailleurs filmée pour le compte de "Turbo".


Voici d'ailleurs le sujet que j'avais réalisé à l'époque :




Grâce à ses capteurs laser et optiques, plus une localisation très précise par GPS et par centrale inertielle, elle peut se repérer dans un environnement maîtrisé (circuit, piste aménagée).




C'est donc au volant de ce véhicule, et aidé par une synthèse vocale, que Luc Costermans a pu boucler un tour du circuit de Lédenon.




Qui est Luc Costermans ? Ce belge, passionné de sports mécaniques dont la Formule 1, et qu'un accident de voiture a privé de la vue il y a quelques années, s'evertue depuis à battre des records pour non voyants : en avion, sur des hors bord et même en voiture. Il a par exemple franchi la barre des 300 km/h au volant d'une Lamborghini sur la base aérienne d'Istres.
Ce nouvel exploit en appellera sûrement d'autres. Luc Costermans m'a déjà contacté plusieurs fois.
Ce que je retiens, c'est que la technologie peut venir en aide aux personnes à mobilité réduite et handicapées. Le créneau de la voiture pour aveugles est sans doute très étroit et incongru, mais l'assistance partielle ou totale peut ouvrir des horizons.
Pour Luc Costermans, la démonstration a en tout cas bien marché.