vendredi 1 mai 2009

L'écologie prend le pouvoir en compétition


Les constructeurs n'hésitent plus à afficher sur circuit leurs innovations technologiques.
Volvo en est la preuve vivante, puisque la marque suédoise vient d'engager en championnat de voitures de tourisme dans son pays (STCC) une C30 équipée de la technologie DRIVe (aérodynamique plus étudiée, pneus à faible résistance au roulement, système Stop & Start de coupure automatique du moteur à l'arrêt, modifications au niveau de la boîte de vitesses, recharge de la batterie au freinage...), reflet de ce qui est proposé sur les modèles de série. Ce n'est pas un coup d'essai pour Volvo qui, en 16 ans d'engagement dans ce championnat, a déjà engagé un break diesel avec catalyseur, une version alimentée au gaz naturel et plus récemment un modèle au bioéthanol E85.

Volvo n'est d'ailleurs pas un cas isolé. Toyota a par exemple aligné au Japon une voiture hybride lors d'une course d'endurance. La technologie hybride sera d'ailleurs certainement un bon motif de compétition dans des épreuves du type Le Mans qui, pour l'instant, tournent à l'affrontement entre Audi et Peugeot dans le domaine du diesel (et cela, qui l'eût cru il y a seulement 10 ans ?).
Les écologistes - ou plutôt devrais je dire les Ayatollahs de la "vertitude" - ont beau jeu de montrer du doigt l'irresponsabilité des constructeurs qui font de la compétition sur circuit, brûlant du pétrole pour rien. Savent-ils au moins qu'il existe des catégories du type Bioracing Series où les bolides s'affrontent au jus de betterave ou de colza ? Il me semble qu'on est en train de basculer dans une autre ère. Le karting passe à l'électrique et même la Formule 1, accusée de tous les maux, tente d'évoluer avec le système KERS de récupération d'énergie.
Tout cela va dans le bon sens. Ce qui compte, c'est qu'on ait du spectacle en bord de piste. Tant pis si les circuits ne sentent plus l'essence et l'huile. Moi, en tout cas, ça ne me choque pas.